Avant même de faire le débriefing de la soirée électorale, lundi 11 avril à partir de 19h25 sur TMC, l'émission Quotidien l'annonce sur sa page Twitter : "Ce dimanche, au soir du premier tour, Rachida Dati était la véritable star des plateaux de télévision. Car une fois de plus, la maire du 7e arrondissement de Paris a fait parler d'elle sur les plateaux de télévision après l'annonce des résultats du premier tour de l'élection présidentielle. Invitée à commenter la qualification de Marine Le Pen et d'Emmanuel Macron pour le second tour, mais aussi et surtout le score ahurissant de son camp mené par Valérie Pécresse, l'ancienne Garde des Sceaux avait une nouvelle fois les poches pleines de munitions. Et tout le monde en a pris pour son grade.
Vive et incisive, Anne-Sophie Lapix a essuyé un premier crochet du droit lorsqu'elle a tenté d'expliquer la défaite des Républicains. "Madame, vous n'avez pas de responsabilité,vous les journalistes ? Quand on parle de choses importantes, vous dites 'non, vous stigmatisez'. Non, ce n'est pas important'. [...] Vous êtes déconnectés des attentes des Français", a rétorqué Rachida Dati, qui a alors pris ses cliques et ses claques et s'est mise en route pour balancer quelques uppercuts sur le plateau de BFM TV. Julien Odoul, du Rassemblement national, a bien tenté de titiller l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, mais il n'y est parvenu que partiellement. "A vos ordres !", lui a-t-il répondu après qu'elle l'ait renvoyé dans les cordes d'un geste de la main.
C'est ainsi que ce matin, France Info a préféré solliciter la franchise de Rachida Dati plutôt que la pusillanimité d'autres commentateurs moins courageux. Et ils n'ont pas été déçus. Marc Fauvelle a été le premier à se faire recadrer en tentant de savoir ce que la mère de Zohra pensait du programme de Marine Le Pen. "C'est un programme d'exclusion, de rejet, de boucs émissaires, de repli sur soi. Ce n'est pas la France, Monsieur Fauvelle. Vous êtes souvent les journalistes qui prennent position. Ne vous sentez pas personnellement visé", tente-t-elle insidieusement de nuancer.
Quant au score de Valérie Pécresse, elle n'y va pas avec le dos de la cuillère : "C'est un gâchis, nous avions tout pour gagner. La France est à droite dans ses valeurs et ses préoccupations", affirme Rachida Dati, pour qui "c'est une question d'incarnation" et qui appelle "en responsabilité" à voter contre le RN.
Thibaud Cruz