Après sa participation à un dîner pro-Macron, un chroniqueur de CNews aurait été écarté de l'émission !

Après sa participation à un dîner pro-Macron, un chroniqueur de CNews aurait été écarté de l'émission !

Médiapart vient de révéler qu'un chroniqueur de CNews a été écarté de l'émission en raison de sa participation à un dîner pro-Macron.

En période de campagne électorale, les journalistes politiques ou autres chroniqueurs n'ont pas forcément la vie facile. La journaliste Anne-Sophie Lapix aurait été mise en danger en raison de son attitude parfois assez offensive envers certains hommes politiques. Conséquence pour la star du 20 heures de France 2 : elle a été écartée comme possible arbitre du débat avant le second tour de l'élection présidentielle. "Marine Le Pen ne souhaite pas qu'Anne-Sophie Lapix anime le débat", a expliqué Jordan Bardella, qui est le président du Rassemblement national. L'exécutif estime également que la journaliste est un peu trop incisive pour cette tâche.

Cependant, certaines chaînes choisissent elles-mêmes de se passer des services de certains de leurs soldats. Comme le rapportaient nos confrères de Médiapart le 21 avril, le chroniqueur de CNews Karim Zéribi a été écarté de l'antenne après sa participation à un dîner de soutien au candidat à la présidentielle Emmanuel Macron. La décision de la chaîne du groupe détenu par l'homme d'affaires breton Vincent Bolloré a été impitoyable. L'ancien député européen écologiste et ancien conseiller municipal de Marseille, qui intervient régulièrement dans l'émission "Punchline", a été averti mercredi, au lendemain du dîner qui s'est tenu mardi soir à la Grande Mosquée de Paris.

Karim Zéribi, contacté par le site fondé par Edwy Plenel, n'a pas confirmé cette version, évoquant une "décision prise d'un commun accord". "Je pense qu'il est préférable que je me retire de l'émission à quelques jours d'un second tour et à un moment où j'ai pris des positions partisanes". "L'Arcom (nouveau nom du CSA, ndlr) est très stricte sur ce point (sur l'égalité du temps de parole, ndlr)", a-t-il expliqué.

L'Arcom, qui contrôle le temps de parole en période électorale, aurait confirmé au site d'investigation que Karim Zéribi "n'est pas considéré comme un soutien". Son temps de parole n'aurait donc pas été comptabilisé. "Est considérée comme soutien toute personne appelant explicitement à voter pour un candidat", précise l'autorité de régulation.

Thibaud Cruz