Anne-Sophie Lapix ne pourra pas animer le débat entre les deux tours de cette élection présidentielle. La journaliste de France 2 ne semble en effet pas être appréciée par Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Peut-être parce qu'elle "y va un peu fort" ? Compte tenu du fait que son style est souvent perçu comme musclé.
Un style qu'elle assume pleinement et qu'elle a récemment évoqué chez nos confrères de Télé 2 Semaines. La journaliste en a également profité pour exprimer ses regrets de ne pas avoir reçu Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle. "Je regrette qu'il ne soit pas venu du tout sur France 2, dans aucune de nos émissions. J'ai interrogé tous les candidats, sauf lui, qui ne s'est pas précipité sur la chaîne publique. C'est dommage. Notre journal est "critique" avec tout le monde et il le restera. C'est notre mission de service public. Et si on me demande d'interviewer quelqu'un, je ne vais pas lui demander où il part en vacances", a assumé Anne-Sophie Lapix.
Des problèmes qui peuvent conduire à un départ ?
La journaliste de France 2 assure cependant qu'elle "ne le fait pas pour être désagréable". "C'est ma conception de l'interview. Ce serait une facilité d'être aimable, et croyez-moi, ma vie serait beaucoup plus simple ! Mais je n'aurais pas l'impression de faire mon travail", poursuit-elle pour sa défense, avant d'évoquer les critiques qu'elle peut recevoir et qui ne semblent plus la toucher : "Je ne vais pas me plaindre, car c'est le prix que je dois payer. Mais je reste un être humain et cela ne me fait évidemment pas plaisir. Je n'ai pas donné une seule interview ces derniers mois, car dès que je dis quelque chose, je nourris ces critiques. Mais il faut relativiser : Les réseaux sociaux sont certes un déversoir de haine, mais dans la vraie vie, les gens sont beaucoup plus modérés".
Par ailleurs, Anne-Sophie Lapix peut compter sur le soutien de sa direction. Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, s'est récemment exprimée chez nos confrères de Télérama pour assurer sa journaliste de son soutien. La question de savoir si elle doit quitter l'antenne ne se pose pas. J'ai la chance d'avoir une journaliste indépendante et personne ne m'imposera personne. Elle y sera à l'automne, si elle le souhaite bien sûr, nous n'en avons pas encore discuté. Les critiques ne font que la renforcer". Voilà qui est clair.
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