Elle a évité de faire partie des victimes présumées. Depuis plusieurs mois maintenant, les accusations pleuvent sur Patrick Poivre d'Arvor. L'ancien présentateur du journal télévisé de TF1 est accusé d'avoir agressé sexuellement plusieurs femmes, et celles-ci témoignent sur les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision et dans des reportages. Le 28 avril 2011, France 2 a rendu compte de l'affaire dans l'émission "Complément d'enquête", au cours de laquelle une victime présumée a témoigné. Cet extrait a été rediffusé sur On est en directalux lorsque Gilles Bouleau, le présentateur du journal télévisé de TF1, a été invité à répondre aux questions de Léa Salamé et Laurent Ruquier.
Le journaliste a assuré qu'il n'était au courant de rien et a tenu à le préciser : "Petit un : je crois que c'était il y a très longtemps ; petit deux : je crois que les protagonistes de l'époque ne sont plus là ; et troisièmement, donc d'un point de vue personnel -j'ai été absent pendant dix ans, j'étais là au début et je suis revenu en 2011- je pense qu'il y a beaucoup de gens qui étaient comme moi à la rédaction et qui n'étaient pas au courant". Gilles Bouleau a poursuivi en martelant qu'il "ne savait pas. Je n'ai aucune raison de mentir ou de dissimuler. Je n'ai pas d'hostilité ni de protection pour PPDA : je ne savais pas".
Valérie Benaïm témoigne
Face à l'ampleur de l'affaire, Cyril Hanouna a souhaité aborder le sujet dans TPMP le lundi 2 mai. Il a invité Muriel Reus, la victime présumée de PPDA, à venir écouter sa version des faits. De nombreux chroniqueurs ayant côtoyé le journaliste ont donné leur avis, comme Valérie Benaïm. Elle s'est souvenue d'une conférence de rédaction avant le passage à l'an 2000. Ce jour-là, elle a découvert pour la première fois "le grand PPDA".
"Je suis une jeune journaliste et je viens du monde du spectacle, donc je suis très flattée", se souvient-elle, avant de poursuivre : "Ensuite, je suis dans ma voiture et je reçois un appel d'une assistante qui me dit : 'Patrick aimerait déjeuner avec vous'. A aucun moment on ne m'a prévenue ou on m'a dit : 'Attention, c'est dangereux'. Au lieu de cela, on me dit : 'Ah oui, tu te fais aussi draguer par lui'. Bon, tant pis. Si un jour il me drague, je repousserai ses avances. Bien qu'elle l'ait rencontré deux fois en face à face, elle assure qu'il ne lui a jamais fait d'avances. "Il était charmant, charmant, mais je ne me suis jamais sentie en danger".
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