L'animateur Patrick Poivre d'Arvor, accusé de viol par plusieurs femmes, est dans la tourmente. Les premières accusations ont été rendues publiques en février 2021, lorsque l'écrivaine Florence Porcel a déposé plainte contre PPDA auprès du parquet de Nanterre. Elle affirmait que l'ancienne star du journal télévisé de TF1 l'avait violée une fois en 2004 et une autre fois en 2009. En mai 2021, deux nouvelles plaintes ont été déposées. Le mois dernier, nos confrères de Libération ont recueilli les témoignages de huit plaignantes. Trois nouvelles femmes ont brisé le silence mercredi 15 décembre dans le journal "Libération". L'une d'entre elles s'appelle Amandine Cornette de Saint-Cyr. Cette auteure de 46 ans s'est adressée à "Libération" après avoir lu l'enquête parue le 8 novembre dans laquelle huit autres femmes dénonçaient le comportement de PPDA. Elle s'est présentée comme une autre victime et a été étonnée d'apprendre qu'elle n'était pas la seule à affirmer avoir vécu une telle situation.
Amandine Cornette de Saint-Cyr a rencontré Patrick Poivre d'Arvor lors de l'enregistrement de l'émission littéraire "Vol de nuit", diffusée le 21 mai 2007 à l'occasion de la sortie de son premier roman "Bonne à rien". "J'ai été reçue correctement malgré les questions intrusives posées à l'issue de l'émission", explique l'auteur. Deux ans plus tard, Amandine et PPDA se sont retrouvés à l'occasion du Festival de Cannes. Il me pose à nouveau ses questions directes, qui sont sa marque de fabrique, pour savoir si je suis mariée, si j'ai un petit ami, etc. "Je me suis demandé si j'avais un petit ami. Je pense que le disque est rayé", explique-t-elle au journal Libération. Mais lorsque PPDA l'invite à monter les marches de Cannes le soir même, Amandine accepte.
Alors que les marches se rapprochent, Amandine rejoint PPDA à son hôtel. Alors qu'elle attend l'animateur dans le hall d'entrée, PPDA lui propose de monter dans sa chambre, car il n'est pas encore prêt. "Je me suis sentie coincée et prise au dépourvu. Je ne voulais pas lui dire : 'Non, je ne monte pas'. Cela aurait été peu aimable", estime Amandine. Elle trouve PPDA dans sa chambre, nu sous un peignoir. Elle raconte : "On n'attend pas cela de cet homme. Pourtant, on s'attend à des égards. Je suis coincée parce qu'on est dans la même chambre. Je trouve quand même un peu raide qu'il se jette ainsi sur moi, qu'il agisse avec autant de sang-froid". Comme le précise le journal, les faits décrits par Amandine Cornette de Saint-Cyr ne sont pas prescrits. Patrick Poivre d'Arvor pourrait faire l'objet de poursuites pénales. Seulement, elle a décidé de ne pas porter plainte.
Une autre femme, répondant au nom de Laure Eude, apporte son témoignage dans les colonnes du journal Libération. De son côté, elle a déposé une plainte le 9 novembre. Elle explique qu'elle a rencontré Patrick Poivre d'Arvor alors qu'elle était stagiaire presse au Festival de Cannes en 1985. Alors qu'elle rêvait de faire un stage à Antenne 2, Laure Eude a tenté d'approcher l'animateur. Elle y parvient sans peine. PPDA l'invite même à prendre un verre sur la terrasse d'un hôtel prestigieux de Cannes et en compagnie d'un ministre. "J'ai suivi Poivre, bêtement, comme une bête en route pour l'abattoir", se souvient Laure, qui avait 23 ans au moment des événements qu'elle décrit.
Arrivée dans la chambre de PPDA, Laure rapporte que la situation a basculé. PPDA "sort son sexe qu'il frotte contre son lit", décrit Laure Eude. "Non, je ne suis pas là pour ça. Je vous rencontre dans la perspective de décrocher un stage. Ma future belle-mère a acheté votre dernier livre. Vous donnez l'image d'un homme romantique. Pourquoi vous comportez-vous ainsi ?", aurait-elle dit à l'animateur. Elle se serait ensuite retrouvée allongée sur le lit "sans culotte et sans pantalon", PDDA au-dessus d'elle : "J'ai l'impression de me liquéfier alors que quelqu'un me pénètre sans préservatif. Mon corps est là et je suis ailleurs", décrit-elle à son collègue.
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