Nicolas Sirkis, membre du groupe Indochine, a manifesté jeudi 7 septembre son incompréhension face à la réouverture du Bataclan à Paris après les attaques terroristes du 13 novembre 2015.
« On a perdu des gens que l’on connaissait là-bas (…) Je pense qu’on aurait dû faire comme au World Trade Center à New York, une sorte de sanctuaire, un lieu de recueillement, de fraternité où la musique passerait » estime Nicolas Sirkis au sujet de la salle de concert dans laquelle 90 personnes ont perdu la vie, le 13 novembre 2015.
S’il se décrit comme « complètement illégitime » pour évoquer la tragédie, le chanteur de 58 ans se dit choqué à l’idée que le Bataclan accueille à nouveau des spectacles. « J’ai trouvé ça ignoble de rouvrir cette salle » déclare-t-il.
L'avenir.net
Dans un entretien accordé au Parisien, il évoque son dégoût face à ce qu’il considère comme une « récupération » : « Quelques jours après, il y a eu un lobbying des producteurs de spectacles tous réunis en conférence de presse alors qu’ils se détestent tous. Mais là, ils étaient unis pour dire : « Il faut que l’Etat nous aide. J’ai trouvé ça abject » explique le célèbre chanteur d'Indochine.
Le leader du groupe a ainsi annoncé qu'il ne se produira « jamais » dans la salle du XIe arrondissement parisien, et ne s’y rendra « même pas (pour) assister à un concert ».
Dans leur album 13 qui sortira ce vendredi, le groupe Indochine évoque les attentats comme un « vendredi noir ».