Vlada Dzyuba, mannequin russe de 14 ans, est morte d'épuisement vendredi 27 octobre après deux jours de coma à Shanghai. L'adolescente avait travaillé treize heures d'affilée sans se reposer alors qu'elle était malade, rapporte le quotidien The Siberian Times.
Ce tragique évènement marquera-t-il une prise de conscience quant aux conditions de travail de jeunes mannequins, aux prises avec l'univers impitoyable de la mode ? Vlada Dzyuba, mannequin russe de 14 ans, s'est effondrée d'épuisement juste avant de défiler. Plongée dans le coma durant deux jours, elle est finalement décédée vendredi 27 octobre à Shanghai. L'autopsie a conclu à une «méningite aggravée par la fatigue». Selon le quotidien The Siberian Times, l'adolescente avait travaillé treize heures d'affilées sans se reposer alors qu'elle était malade. L'agence chinoise de mannequins qui l'employait a démenti ce dimanche être responsable de sa mort.
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Quelques minutes avant de défiler mardi 24 octobre, Vlada Dzyuba a eu un accès de fièvre avant d'être prise de vertiges, puis de s'effondrer. Transportée à l'hôpital le lendemain, le jeune mannequin est décédé des suites d'une méningite et d'un «épuisement total». Sa mère, Oksana, s'est confiée à la chaîne de télévision russe NTV : «Elle m'a appelée pour me dire "Maman, je suis tellement fatiguée, je voudrais tellement dormir". Je n'ai pas dormi moi-même depuis. Je l'appelais constamment pour lui demander d'aller à l'hôpital».
Ce dimanche, l'agence de mannequins ESEE pour laquelle la jeune fille travaillait a écrit dans un communiqué : «Nous regrettons d'avoir perdu un ange». L'agence a également précisé que l'adolescente avait commencé à se sentir mal le 24 octobre, soit six jours après la fin de la Fashion Week.
Cette histoire tragique attire l'attention sur les conditions de travail des mannequins, souvent très jeunes comme Vlada Dzyuba, qui accourent de la Russie vers la Chine dans l'espoir de percer dans ce milieu. Selon la presse russe, le jeune mannequin gagnait seulement 8 euros par jour, sans assurance santé.
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Alors que Moscou demande à Pékin des explications sur les conditions de travail de l'adolescente, Zheng Yi, directeur de l'agence, assure lui avoir offert du travail «Seize fois en deux mois. Elle avait des pauses régulières et ne travaillait guère plus de huit heures par jour». «Son travail était légal», a-t-il déclaré au journal officiel Global Times. Le contrat de Vlada Dzyuba stipulait pourtant qu'elle ne devait travailler que trois heures par semaine. À Moscou, les autorités évoquent un cas de «travail forcé».