Il y a quelques jours, à la fin du match de série A entre Empoli et la Fiorentina (victoire 2-1 des hôtes), un homme a été filmé en train de toucher les fesses de la journaliste Greta Beccaglia.
La jeune femme, qui travaille pour la chaîne de télévision italienne Toscana TV, effectuait un duplex à proximité du stade Carlo Castellani. "Vous ne pouvez pas faire ça, je suis désolée", a-t-elle lancé à la personne concernée alors que les supporters quittaient l'enceinte sportive. Quelques instants plus tard, le présentateur de l'émission, Giorgio Micheletti, a demandé à sa collègue de ne pas s'énerver. Cette intervention lui a toutefois valu d'être vivement critiqué sur la toile et de devoir faire une "pause professionnelle" de l'émission. Le journaliste s'est excusé et a regretté "des mots malheureux (...) utilisés en direct dans un moment de stress".
Alors qu'une enquête de police a été ouverte, les forces de l'ordre ont découvert l'identité de l'homme. Il s'agit d'un supporter de la Fiorentina répondant au nom d'Andrea Serrani. Il pourrait faire l'objet de poursuites judiciaires. Un ordre d'exclusion a été émis à son encontre. Cela signifie qu'il ne pourra désormais plus se rendre dans des lieux où se déroulent des événements sportifs pendant trois ans.
Dans une interview accordée à la télévision italienne, il a expliqué qu'il avait commis une erreur et s'en est excusé. Selon lui, cet acte n'était pas dû au sexisme, mais plutôt à la défaite de son équipe.
Dans une interview accordée au Corriere della Sera, Greta Beccaglia a toutefois déclaré que ces commentaires l'avaient laissée sans voix. "Pensez-vous vraiment que vous n'avez rien fait de mal ?", a-t-elle réagi, ajoutant qu'elle espérait que son cas s'avérerait utile "parce que les femmes en Italie doivent être mieux protégées". La journaliste italienne avait déposé une plainte pour harcèlement contre Andrea Serrani. Elle a également accusé un autre homme d'avoir tenté de la toucher.
Cet incident s'est produit au moment où la ligue transalpine menait une campagne contre la violence envers les femmes. Tous les joueurs de football portaient une marque rouge sur le visage en signe de solidarité contre le harcèlement.
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