Alors que la variante Delta résiste encore après plusieurs mois de KO, Omicron continue de se propager à une vitesse incontrôlable. Les contagions n'ont jamais été aussi rapides et aussi fortes. Pourtant, cette cinquième vague, qui n'a pas encore atteint son apogée, pourrait n'être qu'un avant-goût de la sixième.
Ce n'est pas le moment de relâcher les efforts. Et pour cause, le professeur Renaud Piarroux met en garde dans le Journal du Dimanche contre un possible engorgement futur des hôpitaux. Le professeur de parasitologie à l'hôpital universitaire de la Pitié Salpêtrière à Paris a tiré la sonnette d'alarme face à l'augmentation du nombre de contaminations : 300.000 nouveaux cas en 24 heures le 8 janvier dernier.
Une situation qui pourrait donc dégénérer "Nous devons nous préparer au pire". Selon lui, le scénario le plus probable serait dangereux : "Le pic de contagions prévu à la mi-janvier pourrait entraîner 5.000 nouvelles hospitalisations par jour. Ce n'est pas une vague qui nous attend fin janvier, elle pourrait être plus forte que les deuxième et troisième vagues".
S'il reconnaît la lassitude des experts, des médecins, des Français et du monde entier face à l'épidémie, "quand je sors de la Pitié Salpêtrière le soir, j'ai l'impression que le virus a disparu", Renaud Piarroux appelle à une vigilance accrue pour ne pas vivre un cauchemar, "en revanche, à l'intérieur du CHU, la situation devient de plus en plus alarmante. Le nombre de passages aux urgences atteint déjà le pic de la deuxième vague, début novembre 2020.