Mardi 31 mai, le journal Le Parisien affirmait que Sonia Rolland avait été mise en examen dans l'affaire dite des "biens mal acquis" pour recel de détournement de fonds publics, corruption et abus de biens sociaux.
La justice reproche à Miss France 2000 d'avoir accepté en 2013 un appartement dans le très chic 16e arrondissement de Paris en cadeau d'Omar Bongo (président du Gabon pendant plus de 40 ans, décédé en 2009 et remplacé par son fils Ali, ndlr).
En janvier 2021, Sonia Rolland est interrogée par un enquêteur de l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) sur la manière dont elle a obtenu ce bien sans dépenser un seul centime de sa poche. "Après mon sacre de Miss France en 2000 et en raison de mes origines africaines, j'ai été sollicitée par de nombreux pays africains francophones, dont le Gabon, pour venir et participer, au départ, à la création de Miss Gabon. C'est à cette occasion que j'ai rencontré Édith Bongo, l'épouse du président Bongo, en 2001, et que nous avons noué des liens d'amitié. Plus tard, j'ai également rencontré le président Omar Bongo", a-t-elle déclaré aux enquêteurs. Quelques mois après leur rencontre, l'épouse du président gabonais lui aurait dit qu'elle recevrait bientôt un cadeau, et l'ex de Jalil Lespert (avec qui elle a été en couple pendant neuf ans et a donné naissance à une fille, Kahina) n'aurait appris l'existence de ce cadeau que lors de l'appel du notaire, selon nos confrères.
Lors de son audition par les autorités, elle a déclaré : "Au vu de ce que vous venez de m'annoncer, on peut effectivement se poser des questions. Je ne connaissais pas le mode de financement et je ne m'y suis pas intéressée (...) Je ne savais pas que la famille Bongo avait acquis autant de biens en France", aurait-elle avoué. Son avocat, Charles Morel, a plaidé la "naïveté" de sa cliente au moment des faits. "Ma cliente avait 22 ans et sortait d'une période où elle a été jetée dans un monde dont elle ne connaissait rien. Elle s'est longuement expliquée sur les conditions dans lesquelles elle a reçu ce cadeau qu'elle n'avait pas demandé. Elle reconnaît avoir été naïve, mais conteste avoir enfreint la loi", a-t-il déclaré, selon le journal Le Parisien.
Adam Javal-Fauconnier