La nouvelle a été vécue comme un véritable séisme dans le monde du septième art et plus encore sur Internet où des réactions indignées ont fusé. Roman Polanski vient en effet d’être désigné pour présider la 42e cérémonie des César.
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On ne le dira jamais assez, Roman Polanski est un réalisateur d’exception. Parmi ses chefs-d’œuvre, nous citerons entre autres Tess, Le Pianiste, The Ghost Writer, La Vénus à la fourrure, des films qui font partie intégrante de la bibliothèque de tout bon cinéphile. Sa carrière est jalonnée de récompenses prestigieuses avec huit Césars, un Oscar et une Palme d’Or. De plus, il a suscité une sincère vague de sympathie en 1969 lorsque sa femme Sharon Tate, alors enceinte de leur premier enfant, fut assassinée sur ordre de Charles Manson. Mais voilà, aujourd’hui, Roman Polanski ne jouit plus de la même bienveillance.
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Les faits remontent à 1977 en Californie. Roman Polanski, âgé de 43 ans, est poursuivi par la justice américaine pour avoir violé la petite Samantha Gailey, 13 ans. Il avait alors plaidé coupable pour "rapports sexuels illégaux avec une mineure" et profité de sa libération sous caution pour fuir les Etats-Unis vers l’Europe. 40 ans après les faits, il est toujours considéré comme un fugitif et ne peut se déplacer qu’en France, en Suisse et la Pologne, son pays d’origine, sous peine d’extradition vers les Etats-Unis. Bien que la justice ait échoué et que Samantha Gailey ait pardonné depuis, les internautes ont la mémoire dure. C’est donc une avalanche de critiques virulentes qui a déferlé sur Twitter, appelant au boycott des César qui fait, avouons-le cette année, un choix très polémique.