Clap de fin pour le 70e Festival de Cannes. Rassemblé autour du président Pedro Almodovar, le jury a donné son verdict parmi les 19 films en compétition.
La Palme d'Or a été attribuée à The Square, de Ruben Östlund (Suède-Danemark). Le film est basé sur le politiquement incorrect, avec un humour noir et grinçant, afin de dénoncer le fossé entre le monde des bourgeois et celui des immigrés. Pour l'acteur principal, Claes Bang, il s'agit avant tout d'interpeller sur l'hypocrisie du monde occidental, qui aveuglé dans vertu, refuse de voir certaines choses.
Diane Kruger a été primée par le prix d'interprétation féminine pour In the fade, de Fatih Akin (Allemagne-Turquie). L'ancienne top-model y joue le rôle touchant d'une mère qui cherche à se venger de néo-nazis, responsables de la mort de son mari et de son fils dans un attentat.
Joaquin Phœnix a remporté le prix d'interprétation masculine pour You were never really here, de Lynne Ramsay (Grande-Bretagne). Il ne s'y attendait pas puisqu'il est venu sur scène avec des baskets. Dans ce thriller, il joue le rôle d'un vétéran du Vietnam dérangeant, et surtout dérangé.
Les Proies marque le grand retour de Sofia Coppola (Etats-Unis) et a été récompensé par le Prix de la mise en scène. Le film est un remake d'une oeuvre de Don Spiegel datant de 1971. Il raconte l'histoire d'un pensionnat de jeunes filles dont la vie ordinaire sera bouleversée par l'arrivée d'un soldat blessé durant la Guerre de Sécession.
120 battements par minute, de Robin Campillo (France) a reçu trois prix à Cannes, dont le Grand Prix du Jury. Dans son film, il retrace les années sida à Paris.
Nicole Kidman a reçu un prix spécial pour Les proies de Sofia Coppola et Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou. Déjà repartie, elle a tenu toutefois à adresser un message vidéo lors de l'annonce de sa récompense : " Je t'aime, merci beaucoup, et j'espère à très très bientôt ".
Jeune Femme, de Léonor Serraille (France) a été primé Caméra d'or. Il s'agit d'une comédie centrée sur la vie d'une trentenaire de retour de l'étranger qui essaie de trouver sa place à Paris, entre relations amoureuses désastreuses, petit boulot et adaptation au mode de vie parisienne.
Le prix du scénario est revenu à Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou (Grèce), et You were never really here de Lynne Ramsay (Grande-Bretagne). Loveless (Faute d'amour) d'Andreï Zviaguitsev (Russie) a reçu le Prix du Prix du Jury.
A gentle night, de Xiao Cheng Er Yue (Chine) a reçu la Palme d'or du court-métrage tandis qu'Un homme intègre du réalisateur Iranien Mohammad Rasoulof a reçu le prix Un certain Regard.
Makala du réalisateur Français Emmanuel Gras a reçu le Grand prix de la Semaine de la Critique et le lPrix Fipresci de la presse internationale du meilleur film en sélection officielle est revenu à 120 battements par minute du Français Robin Campillo tandis que la Quinzaine des réalisateurs a été attribuée à Un beau soleil intérieur de la Française Clarie Denis et L'Amant du jour du Français Philippe Garrel, récompensés par le prix SACD ex-aequo.
Enfin L'OEil d'or du meilleur documentaire a récompensé Visages, Villages d'Agnès Varda et de JR, le Prix François Chalais est revenu à 120 battements par minute du Français Robin Campillo, à l'unanimité et Queer palm à 120 battements par minute du Français Robin Campillo. Le Prix Cannes soundtrack Good Time des frères Safdie